Le Power Lift est une discipline souvent confondue avec la musculation, l’haltérophilie, ou encore le crossfit. Il s’agit pourtant d’un sport à part entière, bien distinct de ses trois cousins. De plus, les risques engagés par cette activité sont souvent ignorés. C’est pourquoi l’équipe d’Xtreme Fitness vous donne, dans cet article, les clés pour distinguer les différentes pratiques. Nous vous parlerons également plus en détails du Power Lift, en développant notamment ses bienfaits et ses dangers !
Table des matières
Crossfit, musculation, power lift, haltérophilie : quelles différences ?
Sachez tout d’abord qu’il existe réellement des particularités propres à chacune de ces pratiques. Seulement, toutes nécessitent un entraînement dans les salles de musculation, ce qui peut parfois prêter à confusion. Voici de quoi les distinguer !
La musculation
Ce terme est trompeur, puisqu’il désigne en même temps le fait d’utiliser des poids et des machines de musculation, dans un but de renforcement musculaire, et le body-building, aussi appelé culturisme. L’objectif de ce sport est principalement esthétique : vous pratiquez des exercices de musculation de façon à sculpter votre corps et à faire ressortir vos muscles. En compétition, les participants défilent afin de bien en exposer le tracé. Pour cela, les athlètes passent d’abord par une phase d’hypertrophie musculaire, puis entament une période de sèche. Le but de cette dernière est de perdre un maximum de gras pour faire ressortir les muscles et paraître ainsi sous son plus beau jour pendant la compétition.
Ces compétitions sont déclinées en plusieurs catégories :
- Bikini
- Bodyfitness
- Fitness
- Womens Physique
Avec le crossfit, il s’agit du sport le plus équilibré, puisque c’est l’harmonie formée par les différents muscles qui est jugée.
Le Power Lift (ou Powerlifting)
Le but du Power Lift, sujet principal de cette article, est la performance sur trois exercices de musculation bien connus : le développé-couché, le squat et le soulevé de terre. Ce qui compte, c’est l’importance de la charge soulevée. Contrairement à la musculation, le nombre de répétitions par exercice est faible. On privilégie les séries courtes pour soulever toujours plus lourd.
Certaines périodes d’entraînement sont dédiées à l’hypertrophie, mais là encore, le but n’est pas esthétique mais bel et bien la performance.
En compétition, les catégories se basent sur l’âge des participants, puis sur leur poids.
L’haltérophilie (ou Weightlifting)
Par bien des côtés, l’haltérophilie ressemble au Power Lift. Ce sont les exercices réalisés qui les différencie. Dans ce sport, les exercices dans lesquels il faut briller sont les snatch (ou arrachés) ainsi que le clean and jerk (ou épaulés-jetés). En haltérophilie, on se focalise toutefois plus sur la technique, qui doit être la plus propre possible, et, bien entendu, sur le poids soulevé.
Comme pour le Power Lift, les catégories se basent sur l’âge et le poids des participants.
Le crossfit
Comme expliqué dans notre article dédié, le crossfit est une discipline récente, dont le but est de travailler de façon égale toutes les compétences sportives. Ainsi, force, cardio, vitesse, explositivité, coordination, souplesse et endurance sont autant de paramètres sur lesquels les compétiteurs peuvent se démarquer.
Le crossfit conjugue le Power Lift, l’haltérophilie, mais aussi la gymnastique et le cardio. De l’avis de notre équipe, c’est de loin l’activité la plus complète des quatre évoquées ci-dessus, car elle permet un développement homogène de toutes les compétences physiques.
Focus sur le Power Lift
Les records du monde
Comme dit plus haut, le Power Lift consiste à soulever les charges les plus lourdes possibles en squat, en développé couché et en soulevé de terre. Mais on sous-estime parfois la force incroyable dont font preuve les pratiquants ! Pour vous en donner un aperçu, voici les chiffres des records du monde :
- en squat, le record du monde va à Andrey Malanichev, un russe de plus de 140 kg, qui souleva pas moins de 460 kg
- pour le développé couché, c’est l’américain Eric Spoto qui réussit l’exploit de réaliser un développé couché à 328 kg
- en soulevé de terre, toujours dans la catégorie des plus de 140kg, Benedikt Magnusson, un islandais, atteignit les 461 kg
Pour finir, le record du monde de poids cumulé sur les trois exercices est de 1121 kg (plus d’une tonne !), détenu, là encore, par Andrey Malanichev.
Si vous n’aviez pas en tête un ordre d’idée sur les performances potentielles, voilà qui vous en donne probablement un bon !
Les bienfaits apportés par le Powerlifting
Comme tout sport, le Powerlifting comporte des avantages. L’augmentation de la force physique en est un évident, mais d’autres le sont moins.
Par exemple, cette pratique permettra une meilleure irrigation sanguine de vos organes, donc un meilleur apport en oxygène et une plus grande capacité à éliminer les toxines. De plus, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Power Lift sollicite un grand nombre de muscles : quadriceps, ischio-jambiers, fessiers, abdominaux, pectoraux, deltoïdes, dorsaux, mollets, etc. Même les muscles des doigts !
Puis viennent tous les avantages classiques de la pratique sportive : développement des capacités respiratoires, amélioration de la posture…
D’un point de vue esthétique cette fois, certains apprécieront particulièrement la musculature imposante développée en Powerlifting.
Un sport contraignant
Vous vous en doutez, compte tenu des charges à soulever, le Power Lift n’apporte pas que des bienfaits. Avant de se lancer dans cette pratique, il est important d’avoir conscience des risques encourus à plus ou moins long terme.
Les Powerlifteurs de haut niveau souffrent souvent de lésions osseuses, articulaires et tendineuses. Celles-ci peuvent être en partie limitées par un soin particulier porté aux échauffements et au stretching. Toutefois, certaines blessures surviennent lorsqu’on s’y attend le moins. L’exemple d’Igor Golushkin, mort après avoir lâché une barre de 185 kg en développé couché, est certes extrême, mais il s’agit d’un risque dont tout pratiquant doit avoir conscience.
A terme, certains sportifs développent également des hernies discales. Ces blessures consistent en un déplacement, un affaissement, une fissure, voire une rupture d’un disque intervertébral, ce qui engendre la compression de certains nerfs. C’est extrêmement douloureux et très handicapant (incontinence urinaire et fécale, faiblesse des jambes, etc.)
Le Power Lift est, de plus, fortement déconseillé, voire interdit, aux personnes ayant des fragilités osseuses. Même chose pour celles qui souffrent de maladies cardiovasculaires. En effet, l’effort extrême et peu naturel demandé par le port de telles charges pourraient leur être fatal.
Si néanmoins vous vous prenez de passion pour le Powerlifting, gardez ce conseil en tête : écoutez votre corps ! Ne sous-estimez pas la gravité de certaines douleurs. N’hésitez pas non plus à faire durer vos échauffements et vos étirements. Cela vous évitera de fâcheuses blessures.
Conclusion sur le Power Lift
Dans les rangs d’Xtreme Fitness, les avis sur le Power Lift sont mitigés. Certains le pratiquent en connaissance de cause, avec de belles performances. La passion passe alors avant la santé. D’autres préfèrent la musculation, voire le renforcement musculaire en poids de corps, afin de privilégier leur longévité et celle de leurs articulations.
Nous considérons que c’est à chacun de se forger son propre avis. D’un point de vue purement objectif, le Powerlifting comporte des bienfaits non négligeables, mais la balance bénéfice/risque peut ne pas être pertinente à long terme… Comme dans beaucoup de sports extrêmes, la santé devient souvent secondaire à la performance. C’est un choix.
De notre côté, nous conseillons plutôt les sports moins risqués, comme le crossfit ou la musculation.